La réflexion sur la démontabilité ou le compactage des engins a apporté cette année un plus, par rapport à l’an passé. De même que la présence des cadreurs étrangers.
Je la trouve intéressante dans le contexte actuel (voyager sobrement en empruntant les transports en commun), et aussi dans le cadre du concours où les machines sont directement mises à l’épreuve (rendre démontable sans fragiliser), même si d’autres choix ou solutions viennent contrarier cette recherche de compacité-pliabilité:
. Chez Pechtregon:
La fourche Truss arrimée sur la potence ne permet pas d’éviter l’excroissance latérale du porte-paquet solidaire de la fourche, le guidon ne pouvant pas pivoter. La rotation du triangle arrière autour de l’axe du BdP est astucieuse, mais elle libère le mono-plateau, et nécessite la mise en place de protections. je ne suis pas sûr que la perte de volume en longueur compense avantageusement le gain - important - de volume en épaisseur …. et aussi les emmerdements à dévisser-revisser les axes ou serrages, et les précautions pour protéger, ficeler, nettoyer, ne pas perdre les vis, vérifier à ne rien oublier de resserrer avant de partir …etc
(source Cyclodonia)(source www.facebook.com/pechtregoncycles/). Chez Victoire:
La solution consiste à séparer le triangle arrière de l’avant du cadre, à l’aide d’1 coupleur SS à la base du tube diagonal (juste à l'avant du pédalier), et d’1 double serrage pour la tige de selle, de part et d’autre de la découpe du tube vertical (juste sous le raccord de selle - la tige de selle faisant office de lien entre le raccord de selle et le tube vertical).
Cette solution est sans doute moins compacte, mais plus rapide à opérer. Reste à savoir si la double fonction attribuée à la tige de selle est judicieuse (le serrage devient « structurel », et l'ajustage moins aisé), et si l’avant du cadre une fois séparé de l'arrière ne devient pas trop fragile (risque de fausser accidentellement les angles des tubes horizontal-diagonal).
En revanche les roues peuvent rester sur leurs axes et le guidon rotationner sans entrainer le porte-paquet avec lui !
(source victoire-cycles.com/fr/nos-velos/nos-realisations/la-randonneuse-victoire-du-concours-de-machines-2017.html). À la réflexion, je me demande si le bon vieux système qui consiste à enlever les 2 roues, protéger la transmission avec 1 vieux chiffon et rotationner le guidon, n’a pas encore de longs jours devant lui !
Surtout après le constat que, à l’encontre de ces velléités de compactage-pliage:
. Les freins à disque se généralisent
. Les axes traversants ou les pattes renforcées, aussi
. Les pneus deviennent gravement obèses
. Les cassettes s’hypertrophient au point que le grand plateau est juste repassé à l’arrière du mono-plateau avant …
2 autres constats:
. L’influence prépondérante (ce n’est certainement pas la seule, mais la plus visible) d’1 ex-membre du jury à travers Compass-Herse et peut-être aussi le "Rinko", importé du Japon ?
janheine.wordpress.com/2015/12/17/rinko-parts-useful-not-only-for-train-travel/. Les cadreurs français semblent être à la recherche d’1 renaissance, et c‘est tant mieux, à travers de nouvelles marques (Chemins.cc est 1 émanation de Victoire), et d’1 nouveau genre de bécane.
Celle-ci, fruit de la période vintage et de la "génération VTT", pourrait avoir approximativement comme cahier des charges: Un look vintage mâtiné de baroudeur passe-partout, à l'aise aussi bien dans mon coffre que dans mon RER(*), mais surtout sur les chemins et les cailloux, tant chez nous (en France) la route est bien entendu réservée aux autos !
(*) Ah mais non, je rectifie, "dans mon avion"... J’oubliais mon appartenance à la "génération utopiste", et que la machine de concours présentée par Victoire Cycles coûte, dixit le fabricant, "environ" 8500 euros !
Le cahier des charges pourrait donc aussi s'adresser à ces nouvelles générations de hipsters aventuriers ou de séniors décomplexés ? Bientôt l'appartition des batteries, en option ? À SUIVRE ...