Post by filoo on Oct 19, 2023 23:31:07 GMT 2
On peut le voir chez Claude Genzling, s’il est toujours de ce monde (né en 1936 , 87 ans aujourd’hui)
Et s’il ne s’en est pas déjà débarrassé...
Ou alors dans ce reportage de FR3 en 2013, à 1m 28 s :
Claude Genzling… Un architecte qui a vraiment (très) mal tourné
(source: Artsper.com)
Qui en plus se fourvoie dans des tracés ésotériques et anguleux !
gargantua.polytechnique.fr/siatel-web/app/linkto/mICYYYTBdY6
Dans cette (longue) interview sur Wukali il explique son parcours et raconte comment il est devenu cycliste et collaborateur de la revue Le Cycle
Pas d’anecdote sur Depierre/Gemini, mais il évoque tout de même l’achat d’un vélo de course dès son entrée à Polytechnique …
Coureur cycliste
D’où est venue cette passion ?
A l’âge de 10 ans, j’ai trouvé un vélo dans un grenier chez une vieille tante. Je l’ai sorti et en un quart d’heure je savais le monter. J’y ai passé toute ma journée. Coup de foudre. Puis un jour, un ami de la famille m’en a acheté un. C’est là que j’ai commencé à faire réellement du vélo et découvert que j’étais fait pour ce sport. J’ai commencé par faire 20 km, puis 50, puis 100, pour arriver à 300 ! Quelle liberté, et quelle augmentation de mon rayon d’action ! J’avais une telle passion et je me sentais tellement fort que, dans ma tête, j’étais devenu un coureur cycliste ! C’était l’époque de Bobet et mon rêve était de lui ressembler. Je me chronométrais et je comptais mes pulsations cardiaques. Rétrospectivement, je réalise que je réglais mon vélo de façon à avoir le meilleur rendement musculaire et ergonomique possible. J’en avais le sens inné, comme un ingénieur en quelque sorte. Evidemment, quand j’ai préparé Polytechnique, pas question de devenir coureur cycliste mais cette vocation rentrée était en moi. A l’X, ma première solde a été pour un vélo de course.
Comment êtes-vous devenu un spécialiste technique de la discipline ?
Vers 40 ans, j’ai ressorti mon vélo de la cave et je me suis mis à m’entraîner dur, sans doute pour oublier quelques désillusions personnelles et professionnelles. Dans une sorte de régression, j’ai retrouvé les sensations de mon adolescence. Mais surtout, je me sentais très fort, et quand la force me soutient, je ne résiste pas à tenter l’aventure. C’est aussi une de mes faiblesses, cet esprit de compétition, il me faut bien l’avouer. Me voilà donc roulant autour de l’hippodrome de Longchamp, à Paris. Un coureur cycliste amateur me repère. Il me propose de courir avec ses camarades, me prend une licence et je commence à faire des courses. Comme je voulais en gagner, j’ai commencé à m’entrainer rationnellement, en dévorant la littérature spécialisée. Ainsi est née l’idée de concevoir un compteur électronique pour bicyclette, afin de supprimer les frottements des compteurs mécaniques existants, et d’accéder à la vitesse moyenne. J’ai déposé le brevet, innocemment, ce qui m’a lancé dans une aventure très lourde de conséquences. Pour promouvoir ce brevet et mes idées, j’ai pris contact avec la revue technique du cyclisme, Le Cycle. Avec le patron, nous avons sympathisé tout de suite. Vous savez, un polytechnicien dans le sport cycliste, c’était plutôt original et attractif. Il m’a demandé deux articles par semaine, et je l’ai fait pendant 15 ans. Comme je ne connaissais rien au vélo, je faisais mes recherches avec deux mois d’avance sur mes lecteurs. Je suis ainsi devenu, au fil des années, « le » spécialiste du sujet ! C’est ce qui m’a permis de rencontrer Bernard Hinault et de rouler avec lui et son équipe, à l’entrainement. On m’a accepté, parce que j’étais capable de les suivre sans faiblir pendant 150 km, à 45 ans passés. Grisant ! Il faut dire qu’à cette époque je faisais 14.000 km par an en vélo, dont 2.000 en compétition.
Et puis, mes conseils techniques étaient appréciés. C’est moi qui ai réglé le vélo de Bernard Hinault, en 1979, et reculé sa selle de 1,5 cm, avec succès. Et quand il a gagné Paris-Roubaix, en 1980, il portait des gants anti-vibratiles que j’avais conçus et fait fabriquer à son intention.
…/…
D’où est venue cette passion ?
A l’âge de 10 ans, j’ai trouvé un vélo dans un grenier chez une vieille tante. Je l’ai sorti et en un quart d’heure je savais le monter. J’y ai passé toute ma journée. Coup de foudre. Puis un jour, un ami de la famille m’en a acheté un. C’est là que j’ai commencé à faire réellement du vélo et découvert que j’étais fait pour ce sport. J’ai commencé par faire 20 km, puis 50, puis 100, pour arriver à 300 ! Quelle liberté, et quelle augmentation de mon rayon d’action ! J’avais une telle passion et je me sentais tellement fort que, dans ma tête, j’étais devenu un coureur cycliste ! C’était l’époque de Bobet et mon rêve était de lui ressembler. Je me chronométrais et je comptais mes pulsations cardiaques. Rétrospectivement, je réalise que je réglais mon vélo de façon à avoir le meilleur rendement musculaire et ergonomique possible. J’en avais le sens inné, comme un ingénieur en quelque sorte. Evidemment, quand j’ai préparé Polytechnique, pas question de devenir coureur cycliste mais cette vocation rentrée était en moi. A l’X, ma première solde a été pour un vélo de course.
Comment êtes-vous devenu un spécialiste technique de la discipline ?
Vers 40 ans, j’ai ressorti mon vélo de la cave et je me suis mis à m’entraîner dur, sans doute pour oublier quelques désillusions personnelles et professionnelles. Dans une sorte de régression, j’ai retrouvé les sensations de mon adolescence. Mais surtout, je me sentais très fort, et quand la force me soutient, je ne résiste pas à tenter l’aventure. C’est aussi une de mes faiblesses, cet esprit de compétition, il me faut bien l’avouer. Me voilà donc roulant autour de l’hippodrome de Longchamp, à Paris. Un coureur cycliste amateur me repère. Il me propose de courir avec ses camarades, me prend une licence et je commence à faire des courses. Comme je voulais en gagner, j’ai commencé à m’entrainer rationnellement, en dévorant la littérature spécialisée. Ainsi est née l’idée de concevoir un compteur électronique pour bicyclette, afin de supprimer les frottements des compteurs mécaniques existants, et d’accéder à la vitesse moyenne. J’ai déposé le brevet, innocemment, ce qui m’a lancé dans une aventure très lourde de conséquences. Pour promouvoir ce brevet et mes idées, j’ai pris contact avec la revue technique du cyclisme, Le Cycle. Avec le patron, nous avons sympathisé tout de suite. Vous savez, un polytechnicien dans le sport cycliste, c’était plutôt original et attractif. Il m’a demandé deux articles par semaine, et je l’ai fait pendant 15 ans. Comme je ne connaissais rien au vélo, je faisais mes recherches avec deux mois d’avance sur mes lecteurs. Je suis ainsi devenu, au fil des années, « le » spécialiste du sujet ! C’est ce qui m’a permis de rencontrer Bernard Hinault et de rouler avec lui et son équipe, à l’entrainement. On m’a accepté, parce que j’étais capable de les suivre sans faiblir pendant 150 km, à 45 ans passés. Grisant ! Il faut dire qu’à cette époque je faisais 14.000 km par an en vélo, dont 2.000 en compétition.
Et puis, mes conseils techniques étaient appréciés. C’est moi qui ai réglé le vélo de Bernard Hinault, en 1979, et reculé sa selle de 1,5 cm, avec succès. Et quand il a gagné Paris-Roubaix, en 1980, il portait des gants anti-vibratiles que j’avais conçus et fait fabriquer à son intention.
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