Post by alainm on Jun 20, 2012 20:53:12 GMT 2
(Encore une histoire belgo-belge, me direz-vous. Non plus maintenant. Pcq le Moma n'est pas ici.)
un article à lire.
Une réflexion d'Herman Daled sur l'art, l'oeuvre, le concept, faire, collecter, etc.
qui peut s'appliquer au vélo.
par ex, ceci:
" Un sujet de réflexion actuel pour moi, et qui me concerne, c’est ce que c’est qu’une collection et le statut du collectionneur. A propos des collections, il faut distinguer « faire une collection » et « avoir une collection ». En ce qui concerne le collectionneur, il faut distinguer « être un collectionneur » et « devenir un collectionneur ». Donc, il y a quatre mots clés : « faire » et « avoir » ; « être » et « devenir ». Prenons le cas du collectionneur, que je ne suis pas (et ça m’énerve toujours) c’est « être » et « faire ». Quelqu’un qui « est » collectionneur et qui veux « faire » une collection, a une idée au départ. Et une fois qu’il s’est lancé dans cette aventure, il n’a de cesse que de la compléter et de la rendre la plus complexe et la plus exemplaire possible. Est-ce un vice ou une vertu ? Je ne sais pas. Je ne suis pas expert ou historien de l’art, je vous rappelle que je suis médecin.
Les philatélistes, par exemple, ont des albums dans lesquels les pages sont pré-imprimées avec des petits carrés blancs. Quand vous avez la collection complète d’une certaine édition, tous les carrés sont remplis. Ça, c’est diabolique, machiavélique, car pour le vrai collectionneur, qui veut faire une collection, tant qu’un petit carré blanc reste, il est malade ! Il veut absolument le combler. C’est la même chose pour certaines personnes qui veulent faire une collection d’art. Autour de moi j’ai des tas d’exemples… Il faut un « guideline », il faut une espèce de cadre quand on fait une collection. Ce cadre peut être strict, peut avoir des limites floues, ce cadre peut évoluer, mais la personne en question est collectionneur et fait une collection.
Je passe maintenant à l’autre, celui-là qui devient collectionneur et qui a une collection. On peut prendre l’exemple de quelqu’un qui s’intéresse à la musique, le jazz par exemple. Il achète des disques pour écouter la musique et c’est ça qui l’intéresse, il est passionné. Il en achète de plus en plus, mais son but c’est de s’intéresser à la musique. Après un certain temps, il aura une pile de disques. Si ces disques sont de qualité, ont un intérêt historique, économique ou d’archive, il a une collection, mais il n’a pas fait une collection. Et il est devenu collectionneur. Moi, je me mets dans la seconde catégorie. Je n’ai jamais voulu faire une collection, je ne suis pas collectionneur, mais j’ai une collection et je suis devenu collectionneur. C’est clair ? "
Limpide.
J'adhère.
Qui est Herman Daled?
www.lalibre.be/culture/arts-visuels/article/667276/herman-daled-pourquoi-j-ai-vendu-au-moma.html
un article à lire.
Une réflexion d'Herman Daled sur l'art, l'oeuvre, le concept, faire, collecter, etc.
qui peut s'appliquer au vélo.
par ex, ceci:
" Un sujet de réflexion actuel pour moi, et qui me concerne, c’est ce que c’est qu’une collection et le statut du collectionneur. A propos des collections, il faut distinguer « faire une collection » et « avoir une collection ». En ce qui concerne le collectionneur, il faut distinguer « être un collectionneur » et « devenir un collectionneur ». Donc, il y a quatre mots clés : « faire » et « avoir » ; « être » et « devenir ». Prenons le cas du collectionneur, que je ne suis pas (et ça m’énerve toujours) c’est « être » et « faire ». Quelqu’un qui « est » collectionneur et qui veux « faire » une collection, a une idée au départ. Et une fois qu’il s’est lancé dans cette aventure, il n’a de cesse que de la compléter et de la rendre la plus complexe et la plus exemplaire possible. Est-ce un vice ou une vertu ? Je ne sais pas. Je ne suis pas expert ou historien de l’art, je vous rappelle que je suis médecin.
Les philatélistes, par exemple, ont des albums dans lesquels les pages sont pré-imprimées avec des petits carrés blancs. Quand vous avez la collection complète d’une certaine édition, tous les carrés sont remplis. Ça, c’est diabolique, machiavélique, car pour le vrai collectionneur, qui veut faire une collection, tant qu’un petit carré blanc reste, il est malade ! Il veut absolument le combler. C’est la même chose pour certaines personnes qui veulent faire une collection d’art. Autour de moi j’ai des tas d’exemples… Il faut un « guideline », il faut une espèce de cadre quand on fait une collection. Ce cadre peut être strict, peut avoir des limites floues, ce cadre peut évoluer, mais la personne en question est collectionneur et fait une collection.
Je passe maintenant à l’autre, celui-là qui devient collectionneur et qui a une collection. On peut prendre l’exemple de quelqu’un qui s’intéresse à la musique, le jazz par exemple. Il achète des disques pour écouter la musique et c’est ça qui l’intéresse, il est passionné. Il en achète de plus en plus, mais son but c’est de s’intéresser à la musique. Après un certain temps, il aura une pile de disques. Si ces disques sont de qualité, ont un intérêt historique, économique ou d’archive, il a une collection, mais il n’a pas fait une collection. Et il est devenu collectionneur. Moi, je me mets dans la seconde catégorie. Je n’ai jamais voulu faire une collection, je ne suis pas collectionneur, mais j’ai une collection et je suis devenu collectionneur. C’est clair ? "
Limpide.
J'adhère.
Qui est Herman Daled?
www.lalibre.be/culture/arts-visuels/article/667276/herman-daled-pourquoi-j-ai-vendu-au-moma.html