Post by alainm on Mar 23, 2014 9:06:16 GMT 2
Du milieu des années 50, belge (la fixation pour la plaque sur le fourreau gauche) & plus particulièrement bruxelloise.
L'origine exacte reste à définir car, en 650, soudo-brasée, avec ce décor à motif en queue de billard blanc cassé & noir, elle a les caractéristiques de la production d'un autre constructeur bruxellois dont le nom a déjà été évoqué ici, à savoir Geldof.
Bien entendu ces caractéristiques assez communes pour l'époque prises séparément ne constituent pas une preuve de l'origine mais leur association tend à la rendre très plausible.
Cependant, selon le VGM, un détail diffère de la production habituelle de Geldof : les porte-bagage ne seraient peut-être pas "à façon" comme je l'ai d'abord cru mais issus d'un artisan spécialisé dans ce type d'accessoires. Munny, qui l'a relevé dans "MdJ", en possède d'identiques, non chromés, trouvés hors région bruxelloise. Car Geldof avait l'habitude de cintrer ces pb (pour les avant c'est avéré; par contre les arrières?) pour leur faire suivre la courbe du garde-boue. Cet artisan spécialisé pourrait être J.Pin* lui-même : il s'était distingué avec quelques autres de ces constructeurs bruxellois lors de la poly bruxelloise**, où D. Rebour avait notamment remarqué & dessiné un porte-bagage avant de sa fabrication. Celui présent sur cette randonneuse est chromé sous la rouille & le routage du câble du phare avant lui est interne.
Il pourrait s'agir dès lors d'un montage Pin sur base d'une construction & d'un émaillage Geldof, ou d'une construction & d'un montage Pin avec copie du décor Geldof. Beaucoup de possibilités de combinaisons sont envisageables. Ces 2 constructeurs bruxellois étaient de la même génération qu'Arthur Van Genck, Malec & quelques autres. Issus de la même région -un territoire de quelques km2 -, ils faisaient souvent appel aux mêmes émailleurs ou chromeurs, s'échangeaient les ouvriers, se dépannaient en cas de manque de matériels, avaient été formés l'un chez/ avec l'autre ou avaient travaillés l'un pour l'autre avant de lancer leur propre affaire. Les sources d'influences potentielles étaient donc multiples.
Cette génération serait centenaire à l'heure actuelle &, malheureusement, les documents relatifs à cette période sont rares. Les témoins le deviennent aussi. L'activité est terminée depuis très longtemps parfois: Geldof a fermé boutique en 1959. Le VGM n'a connu ce JP que lorsqu'il avait déjà cessé son activité vélo & entamé une reconversion, dans les années 60, sur le marché du Midi où il vendait des spécialités de son pays d'origine: "un italien du nord; il passait souvent après le marché... Il vendait du saucisson, des trucs comme ça; de la bouffe, quoi!".
Facture fine, construction simple & bien faite sans être particulièrement chiadée.
56,5cm de haut par 55,5 de long.
Les tubes: série R531 complète.
La couronne pourrait être une Ekla Plain "D" retravaillée.
L'équipement: Maxicar, Stronglight 49D, Mafac, Brooks B17, Simplex Grand Tourisme, Titan, Lyotard 460, Duralca, Elvea, Regina, Brampton, Cyclo, Radios, Pertrix, Velox Plastilac, Grip Guidon Record.
La manette cassée a déjà été remplacée.
Manque le dérailleur avant. Le passe-cable sur la boite de pédalier à gauche semble envoyer le cable beaucoup plus haut que la patte Simplex brasée. Trop pour y accrocher un dérailleur de la même marque (cfr catalogue 1939, p.4 chez Disraeli Gears) dont le tirage ne semble se faire que par le haut de toute façon. Alors, une autre piste? Un dérailleur maison? Un collier (la peinture ne semble pas marquée par un serrage sur la patte brasée au bas du tube de selle)?
En somme, a priori, un engin qui parait fiable, efficace & pratique. A vérifier.
*(prononcer "pinne", - oui, avec un nom pareil, le motif en queue s'imposait... Trop tard, Munny l'a déjà faite-)
** & oui, contrairement à ce que je pensais, ce type d'événement cyclotouriste, calqué sur le modèle français avec concours de machines & courses, a bel & bien existé en belgique. Deux éditions au moins ont eu lieu: en 1953 & 1954. J'espère pouvoir en reparler bientôt. Merci Patent70 pour les infos.
L'origine exacte reste à définir car, en 650, soudo-brasée, avec ce décor à motif en queue de billard blanc cassé & noir, elle a les caractéristiques de la production d'un autre constructeur bruxellois dont le nom a déjà été évoqué ici, à savoir Geldof.
Bien entendu ces caractéristiques assez communes pour l'époque prises séparément ne constituent pas une preuve de l'origine mais leur association tend à la rendre très plausible.
Cependant, selon le VGM, un détail diffère de la production habituelle de Geldof : les porte-bagage ne seraient peut-être pas "à façon" comme je l'ai d'abord cru mais issus d'un artisan spécialisé dans ce type d'accessoires. Munny, qui l'a relevé dans "MdJ", en possède d'identiques, non chromés, trouvés hors région bruxelloise. Car Geldof avait l'habitude de cintrer ces pb (pour les avant c'est avéré; par contre les arrières?) pour leur faire suivre la courbe du garde-boue. Cet artisan spécialisé pourrait être J.Pin* lui-même : il s'était distingué avec quelques autres de ces constructeurs bruxellois lors de la poly bruxelloise**, où D. Rebour avait notamment remarqué & dessiné un porte-bagage avant de sa fabrication. Celui présent sur cette randonneuse est chromé sous la rouille & le routage du câble du phare avant lui est interne.
Il pourrait s'agir dès lors d'un montage Pin sur base d'une construction & d'un émaillage Geldof, ou d'une construction & d'un montage Pin avec copie du décor Geldof. Beaucoup de possibilités de combinaisons sont envisageables. Ces 2 constructeurs bruxellois étaient de la même génération qu'Arthur Van Genck, Malec & quelques autres. Issus de la même région -un territoire de quelques km2 -, ils faisaient souvent appel aux mêmes émailleurs ou chromeurs, s'échangeaient les ouvriers, se dépannaient en cas de manque de matériels, avaient été formés l'un chez/ avec l'autre ou avaient travaillés l'un pour l'autre avant de lancer leur propre affaire. Les sources d'influences potentielles étaient donc multiples.
Cette génération serait centenaire à l'heure actuelle &, malheureusement, les documents relatifs à cette période sont rares. Les témoins le deviennent aussi. L'activité est terminée depuis très longtemps parfois: Geldof a fermé boutique en 1959. Le VGM n'a connu ce JP que lorsqu'il avait déjà cessé son activité vélo & entamé une reconversion, dans les années 60, sur le marché du Midi où il vendait des spécialités de son pays d'origine: "un italien du nord; il passait souvent après le marché... Il vendait du saucisson, des trucs comme ça; de la bouffe, quoi!".
Facture fine, construction simple & bien faite sans être particulièrement chiadée.
56,5cm de haut par 55,5 de long.
Les tubes: série R531 complète.
La couronne pourrait être une Ekla Plain "D" retravaillée.
L'équipement: Maxicar, Stronglight 49D, Mafac, Brooks B17, Simplex Grand Tourisme, Titan, Lyotard 460, Duralca, Elvea, Regina, Brampton, Cyclo, Radios, Pertrix, Velox Plastilac, Grip Guidon Record.
La manette cassée a déjà été remplacée.
Manque le dérailleur avant. Le passe-cable sur la boite de pédalier à gauche semble envoyer le cable beaucoup plus haut que la patte Simplex brasée. Trop pour y accrocher un dérailleur de la même marque (cfr catalogue 1939, p.4 chez Disraeli Gears) dont le tirage ne semble se faire que par le haut de toute façon. Alors, une autre piste? Un dérailleur maison? Un collier (la peinture ne semble pas marquée par un serrage sur la patte brasée au bas du tube de selle)?
En somme, a priori, un engin qui parait fiable, efficace & pratique. A vérifier.
*(prononcer "pinne", - oui, avec un nom pareil, le motif en queue s'imposait... Trop tard, Munny l'a déjà faite-)
** & oui, contrairement à ce que je pensais, ce type d'événement cyclotouriste, calqué sur le modèle français avec concours de machines & courses, a bel & bien existé en belgique. Deux éditions au moins ont eu lieu: en 1953 & 1954. J'espère pouvoir en reparler bientôt. Merci Patent70 pour les infos.