Post by filoo on Apr 9, 2014 12:03:39 GMT 2
Germain Lambert vous envoie un petit bonjour du Ballon d'Alsace.
Beau temps. Fleurs printanières. Il y a dans l'air des gazouillis d'oiseaux et des murmures de ruisseaux propices à la concentration et la création ...
Car c'est au pied du Ballon d'Alsace, à Giromagny (13 km de Belfort), en Franche-Comté, dans le Territoire de Belfort (plus petit département de France)
que Germain Lambert installe ses ateliers, après la guerre de 39-45.
Il rachète une usine de boissellerie désaffectée, comprenant parc, château et dépendances, et va imaginer là, jusqu'à la liquidation de son entreprise en 1953,
les modèles de voitures qu'il n'a cesser de vouloir développer, contre vents et marées.
(voir le récit complet de ses "mésaventures" sur ce site qui dit tout avec des longues phrases mais c'est passionnant !
Voilà le château du sieur Lambert à Giromagny, répertorié aux Monuments Historiques
C'est dans ce cadre paisible et inspirant qu'il a fabriqué cette voiture de course n° 16 en aluminium riveté.
Un bel hommage lui a été rendu, ainsi qu'à 3 autres de ses créations, au salon Retromobile en 2013.
Sur cette galerie Flickr on peut voir de très beaux détails ... Merci à l'auteur pour ces belles photos !
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, je voulais juste montrer la maîtrise du métal et de la ligne, entre les mains de ce mécano-inventeur-pilote,
même si on constate bien une certaine rudesse et un peu de tâtonnement, qui témoignent de la volonté de faire vite et bien sans trop se soucier du fignolage.
Avant cela, il y eut d'autres idées de génie ...
Germain Lambert aux commandes de la Sans-Choc, avec sons fils
La "Sans-Choc" a t elle inspiré cette pub désolante, ou bien est-ce l'inverse ?
Je n'ose le croire ...
Par contre, je crois volontiers que notre faux-Elvis, alias Roger PIEL (bien vu Romuald !)
s'est tourné vers les ateliers de Germain Lambert pour lui confier la fabrication de ses fameuses pédales.
Pourquoi ?
D'abord, parceque si c'est pas vrai, j'ai pas l'air con avec toutes mes salades ...
Ensuite, hé bien, j'ai des présomptions, et bien évidemment je ne peux rien affirmer de certain à 100%, et pis je n'ai pas trop envie de creuser à fond pour tenter de dégotter
l'indiscutable "preuve", ça pourrait se retourner contre moi, et que faire alors avec mon air con et mes salades ?
Mais tout de même:
SECAM à GIROMAGNY ne donne rien dans mes recherches, mais ça sonne comme Société d'Etudes et de Construction pour Automobiles et Motocycles, par exemple.
J' ai lu que G. Lambert s'était investi dans de nombreuses activité annexes (pour gagner sa croûte):
La fabrication d'accessoires et pièces détachées automobiles, cycles et motocycles, moulins à farine, motoculture ... etc.
Voilà ce qu'en dit le site Gazoline
Voilà un annonce qui corrobore la diversification de ses activités, mais malheureusement, pas le sigle SECAM, qui reste un mystère...
Et enfin, il me plait de considérer que cet inventeur pourrait être le développeur de cette mythique (et chère, je crois bien) pédale, car sa technique se rapproche de l'efficacité
et de la "rudesse" déjà montrées par Lambert dans ses propres réalisations.
C'est dit dans L'ÂGE D'OR DES BICYCLETTES ARTISANALES de JAN HEINE - JEAN PIERRE PRADÈRES - Traduction Dominique PACOUD et Raymond HENRY
Des similitudes, signes de "copiage", "inspiration" ou "plagiat" apparaissent entre les pédales PIEL, et les MARCADIER ou les TA.
Est-ce vraiment un hasard ?
Pédales PIEL - LE CYCLE 1949
Prototype Pédales MARCADIER - LE CYCLE 1952
Publicité Pédales TA - 1951
Beau temps. Fleurs printanières. Il y a dans l'air des gazouillis d'oiseaux et des murmures de ruisseaux propices à la concentration et la création ...
Car c'est au pied du Ballon d'Alsace, à Giromagny (13 km de Belfort), en Franche-Comté, dans le Territoire de Belfort (plus petit département de France)
que Germain Lambert installe ses ateliers, après la guerre de 39-45.
Il rachète une usine de boissellerie désaffectée, comprenant parc, château et dépendances, et va imaginer là, jusqu'à la liquidation de son entreprise en 1953,
les modèles de voitures qu'il n'a cesser de vouloir développer, contre vents et marées.
(voir le récit complet de ses "mésaventures" sur ce site qui dit tout avec des longues phrases mais c'est passionnant !
Voilà le château du sieur Lambert à Giromagny, répertorié aux Monuments Historiques
C'est dans ce cadre paisible et inspirant qu'il a fabriqué cette voiture de course n° 16 en aluminium riveté.
Un bel hommage lui a été rendu, ainsi qu'à 3 autres de ses créations, au salon Retromobile en 2013.
Sur cette galerie Flickr on peut voir de très beaux détails ... Merci à l'auteur pour ces belles photos !
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, je voulais juste montrer la maîtrise du métal et de la ligne, entre les mains de ce mécano-inventeur-pilote,
même si on constate bien une certaine rudesse et un peu de tâtonnement, qui témoignent de la volonté de faire vite et bien sans trop se soucier du fignolage.
Avant cela, il y eut d'autres idées de génie ...
Germain Lambert est un outsider. Né à Casablanca d’un père fonctionnaire au Ministère des Finances, il y fait sa formation et se révèle comme un esprit fertile, inventeur fasciné de mécanique qui dépose son premier brevet à 18 ans. Débarquant en Métropole et bougeant de ville en ville au gré des mutations paternelles, il travaille dans diverses entreprises de mécanique et garages tout en rêvant d’automobile. En 1922, il fonde son entreprise de mécanique et, tout en fabriquant outils et machines, il met au point un châssis novateur en 1926 basé sur une suspension à 4 roues indépendantes largement meilleure que la production de l’époque. Il baptise le modèle « Sans Choc », prend un brevet et tente de la vendre. Personne ne sera intéressé, malgré, ou peut-être à cause, du côté avant-gardiste de l’invention. En 1931, pas découragé, il reprend le principe de la Sans-Choc mais cette fois couplé à la traction avant ! Sans plus de succès, il se mettra à produire avec un succès limité des cyclecars pendant les années 1930.
Lambert survivra grâce à ses autres activités de mécanique. Pendant la guerre, il se spécialisera dans la production des moulins à farine qui lui assureront, enfin, de solides rentrées, qui seront bien entendues réinvesties dans la production d’automobiles. Après la fin du conflit, Lambert se remet à fabriquer des voitures, des petits modèles sportifs équipés de moteur Ruby après que Germain Lambert eut racheté le stock de la marque.
Il construit une voiture de course qui se caractérise par une grande légéreté grâce à sa carrosserie en aluminium. Il l’engagera dans le Bol d’Or et sa voiture remportera l’épreuve en catégorie 1100 cm3 en 1952 puis 1953.
Lambert survivra grâce à ses autres activités de mécanique. Pendant la guerre, il se spécialisera dans la production des moulins à farine qui lui assureront, enfin, de solides rentrées, qui seront bien entendues réinvesties dans la production d’automobiles. Après la fin du conflit, Lambert se remet à fabriquer des voitures, des petits modèles sportifs équipés de moteur Ruby après que Germain Lambert eut racheté le stock de la marque.
Il construit une voiture de course qui se caractérise par une grande légéreté grâce à sa carrosserie en aluminium. Il l’engagera dans le Bol d’Or et sa voiture remportera l’épreuve en catégorie 1100 cm3 en 1952 puis 1953.
Germain Lambert aux commandes de la Sans-Choc, avec sons fils
La "Sans-Choc" a t elle inspiré cette pub désolante, ou bien est-ce l'inverse ?
Je n'ose le croire ...
Par contre, je crois volontiers que notre faux-Elvis, alias Roger PIEL (bien vu Romuald !)
s'est tourné vers les ateliers de Germain Lambert pour lui confier la fabrication de ses fameuses pédales.
Pourquoi ?
D'abord, parceque si c'est pas vrai, j'ai pas l'air con avec toutes mes salades ...
Ensuite, hé bien, j'ai des présomptions, et bien évidemment je ne peux rien affirmer de certain à 100%, et pis je n'ai pas trop envie de creuser à fond pour tenter de dégotter
l'indiscutable "preuve", ça pourrait se retourner contre moi, et que faire alors avec mon air con et mes salades ?
Mais tout de même:
SECAM à GIROMAGNY ne donne rien dans mes recherches, mais ça sonne comme Société d'Etudes et de Construction pour Automobiles et Motocycles, par exemple.
J' ai lu que G. Lambert s'était investi dans de nombreuses activité annexes (pour gagner sa croûte):
La fabrication d'accessoires et pièces détachées automobiles, cycles et motocycles, moulins à farine, motoculture ... etc.
Voilà ce qu'en dit le site Gazoline
C'est à Giromagny, à 13 km de Belfort, que Germain Lambert s'établit, dans une usine désaffectée depuis la guerre, située dans un parc de plusieurs hectares avec château et dépendances. Après une rapide remise en état, le travail peut reprendre, principalement la fabrication des moulins à farine dont plusieurs modèles sont disponibles et pour lesquels des brevets ont été déposés. Une activité très lucrative à laquelle s'ajoute la fabrication de matériel forestier, d'étaux, de machines outils, ou encore de diverses pièces détachées pour cycles et... automobiles.
Voilà un annonce qui corrobore la diversification de ses activités, mais malheureusement, pas le sigle SECAM, qui reste un mystère...
Et enfin, il me plait de considérer que cet inventeur pourrait être le développeur de cette mythique (et chère, je crois bien) pédale, car sa technique se rapproche de l'efficacité
et de la "rudesse" déjà montrées par Lambert dans ses propres réalisations.
C'est dit dans L'ÂGE D'OR DES BICYCLETTES ARTISANALES de JAN HEINE - JEAN PIERRE PRADÈRES - Traduction Dominique PACOUD et Raymond HENRY
Les pédales Roger Piel n’avaient pas de billes ou
de roulements mais des bagues en bronze pré-huilées et rainurées assurant la répartition de l’huile
de roulements mais des bagues en bronze pré-huilées et rainurées assurant la répartition de l’huile
Des similitudes, signes de "copiage", "inspiration" ou "plagiat" apparaissent entre les pédales PIEL, et les MARCADIER ou les TA.
Est-ce vraiment un hasard ?
Pédales PIEL - LE CYCLE 1949
Prototype Pédales MARCADIER - LE CYCLE 1952
Publicité Pédales TA - 1951