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Post by Munny on Jul 3, 2013 20:09:37 GMT 2
J'ai pas eu l'occasion de lire les critiques évoquées mais la ou je me trouve, ils ont l'habitude de dire "Les chiens aboyent et la caravane passe"
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filoo
Section Restreinte
Posts: 2,001
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Post by filoo on Jul 3, 2013 21:06:55 GMT 2
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Post by Munny on Jul 4, 2013 6:25:46 GMT 2
La caravanne publicitaire ?
Pas vraiment. Mais je bouge vite. Munich a present ...
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Post by Romuald on Jul 5, 2013 14:28:28 GMT 2
Après l'intermède "laisse Madeleine j'explique aux gens", passons à la suite. Donc sortie de Souzay, retour dans les vignes et passage habituel par le château de Parnay pour le premier ravitaillement. Juste pour faire apprécier la différence de piqué entre un mega zoom de pro et mon appareil de dilettante : La Madame et le Monsieur ne causaient pas la France mais ils sont bien raccord en Peugeot tous les deux. Retour sur la route du bas de coteau en direction de Turquant dont le château de la Fessardière servit à la fois de lieu de naissance à Abel Aubert du Petit-Thouars et de résidence "d'agrément" à Ahmed Ben Bella en 1961. Cette année, contrairement aux éditions précédentes, nous nous dirigeons directement vers la forêt de Fontevraud sans passer par la case Montsoreau. Comme d'habitude, en sortant des rues habitées et abritées, nous nous retrouvons en pleine nature livrés à la route ventée et le zef en pleine poire. C'est pour forger le mental des imprudents qui s'éloignent de la planéité du bas! Ca monte aussi légèrement et les effets conjugués de la pente et du vent commencent leur travail de sape sur le physique, qui lui entre en contact avec le mental : "ça va toi, parce que moi j'en chie un peu". Ca doit être plus ou moins le même parcours que l'année dernière car j'ai gardé le souvenir de ces deux longues descentes. Dans la première, rien à signaler, c'est un bon test pour le vélo. On colle la plaque et on accompagne tranquille dans les virages. Ma foi, ça se passe pas mal. Avant d'aborder la seconde, j'aperçois au loin un rassemblement de cyclistes sur le bord de la route, ça arrive fréquemment quand les gens roulent en groupe. En passant à leur hauteur je remarque une concentration peu commune de cadres chromés sans y porter plus d'attention étant donné mon fonctionnement en mode veille. La pente s'incline et je vois passer un missile orange, suivi un temps plus tard du le reste de la troupe qui était à l'arrêt peu de temps auparavant. Tellement absorbé par ce spectacle irréel que je n'ai pas remis la plaque et je mouline comme un taré pour essayer de rester un peu au contact. Peine perdue. C'est assez surprenant comme brouillage de code : machines chromées, garde-boue, porte-bagages, sacoches de guidon, cyclistes à short non moulant... et vitesse supersonique. De plus le meneur de bande prend le temps, malgré la vigoureuse poussé qui l'a propulsé à vitesse grand v dans la descente, de réajuster ses courroies de cale-pied en se déhanchant de sa machine avec une grande facilité : c'est stable de chez stable comme vélo. Bon par contre la surprise passée je recolle les pignons qu'il faut et il se pourrait que j'ai avalé la queue du peloton qui lambinait un peu quand la pente s'est inversée. J'aime pas trop me faire enrhumer, il a fallut que je me venge. Tient il était question de cale-pied un peu plus tôt et je vous ai pas entretenu de ce qui cause mon tracas depuis le début de la forêt. Bon c'est vrai que j'ai fini de remonter les pédales et cale-pied à la hâte et que je n'ai rien vérifié ni ajusté. Mais si sur un côté ça se passe bien, de l'autre rien ne va plus. L'extrémité de la courroie vient taper le dessus de la chaussure à chaque rotation. Au début on s'en fout, puis ça dérange et on finit par ne plus penser qu'à ça! Pour l'instant je n'ai pas de solution et avec Christophe que j'ai rejoints peu avant nous arrivons à Brézé pour le déjeuner.
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Post by manuche on Jul 5, 2013 15:13:39 GMT 2
Tu racontes super bien et les photos sont intéressantes. Au fait pour les cale-pieds à l'ancienne il faut des paires de chaussures espéciales, c'est à dire sans couture sur le dessus? A tout hasard si tu avais une photo .... J'essayerai un jour car je pense que les chaussures sans cale ça évite d'avoir une démarche de manchot quand on met pied à terre.
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Post by Romuald on Jul 5, 2013 22:55:47 GMT 2
Voici des chaussures "à l'ancienne" : Celles de droite sont "ferrées" avec des cales Anquetil mais pour pédales Maillard Cx, donc ça ne va pas avec les autres. Celles de gauche ne le sont pas et c'est celles qui ont participé aux deux dernières éditions de l'Anjou Vintage sur les grands parcours. Autant ça avait bien fonctionné en 2012, autant il a fallu se battre pour garder les pieds sur les pédales cette année. La faute aux cale-pieds plus courts de 1cm.
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Post by Munny on Jul 6, 2013 8:35:24 GMT 2
Suite aux échos laissés à gauche et à droite par rapport à cet avis très négatif, j'ai finalement été lire le forum des tontons. Après lecture, je ne pense pas à un avis général tontonesque. J'y vois plusieurs appels à la raison, à mettre de l'eau dans son vinaigre. A quoi se résume l'origine des critiques ? Dites moi si je me trompe mais j'ai plus que l'impression que tout se focalise sur un participant aigri par son classement. Déjà classement c'est excessif puisqu'il n'y a pas épreuve. On devrait plutôt parler d'appréciation. Le travesti dudit forum, pousse donc l'outrage à s'affuter comme un héros légendaire de l'école de Marcinelle. (Oui, ici en Belgique, tellement de BDs différentes qu'on les regroupe en écoles). Et quoi ? Si on se réfère au vélo, quel est donc le lien ? Aucun... Cible manquée: Fantasio et son dossard 72. Si on se réfère à la BD, raté encore. Le travesti n'est pas crédible sans cheveux roux, ni air dynamique, et avec un regard si triste. Il suffit d'ouvrir un album, quelque soit l'auteur. Donc la mayonnaise ne prend pas. Trop d'huile d'un coup. Et plutôt que de revoir sa pale copie, le concurrent malheureux la joue Kalimero : tout est de la faute de l'évènement qui devient mauvais à tous les points de vue. Là, je trouve les autres réactions normales : Le soutient par rapport à quelqu'un qu'ils apprécient, tout simplement. Et d'autres qui prennent du recul et osent juger l'ensemble en prenant en compte la diversité des manifestations. Alors quoi ? Sur l'Eroica, on joue au cycliste du dimanche ou on joue au coureur ? Faut laisser décanter et en retirer le meilleur : Merci Romuald pour ce reportage qui me donnerait l'envie de participer, si ce n'était la distance.
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Post by manuche on Jul 8, 2013 11:57:38 GMT 2
Voici des chaussures "à l'ancienne" : Celles de droite sont "ferrées" avec des cales Anquetil mais pour pédales Maillard Cx, donc ça ne va pas avec les autres. Celles de gauche ne le sont pas et c'est celles qui ont participé aux deux dernières éditions de l'Anjou Vintage sur les grands parcours. Autant ça avait bien fonctionné en 2012, autant il a fallu se battre pour garder les pieds sur les pédales cette année. La faute aux cale-pieds plus courts de 1cm. Merci pour les photos, c'est bien classe tout ça. Je préfère celles de droite; évidemment il faut que le reste de la panoplie suive.
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Post by Romuald on Jul 8, 2013 14:22:54 GMT 2
C'est l'heure du déjeuner sur l'herbe. En arrivant à Brézé, nous sommes aiguillés vers les douves sèches et son accès à forte pente. Passage souterrain avant de retrouver le grand air puis tour du propriétaire au niveau des racines avant de regagner le niveau courant car le chapiteau repas est dans la prairie. Depuis le début, le périple en territoire Plantagenêt est marqué par la guigne mais la tendance semble enfin s'inverser : mes boyaux sont suffisamment étroits pour occuper la première place du râtelier à vélo, nul besoin de traverser tout le parc à vélo. La séquence sustentation commence à la réception du plateau repas recyclable (il est en carton). Le temps de trouver un endroit où s'assoir pour découvrir le contenu. Visiblement on a tenu compte de mes remarques de l'an passé, exit la charcuterie et bienvenus aux sucres lents sous forme de pâtes et de far breton. De toutes les bribes de conversation que je capte aux alentours, aucune n'est dans ma langue maternelle. Il me semble reconnaitre le phrasé flamand et de l'anglais, mais nul gaulois à proximité. Après avoir ingurgité sans hâte l'intégralité du plateau (c'est meilleur pour la satiété et la digestion à suivre ), je me dirige vers le parc pour mater un peu les vélos. Je suis attiré par un qui brille comme du chrome, mais qui est en fait poli et fait d'aluminium. Je fais à l'instant connaissance avec Gobleto qui était là incognito (ça rime). Pas le temps de converser qu'il est happé par une caméra qui passait par là pour dévoiler avec application tous les secrets de la machine dans un argumentaire sans faille. Si je n'avais déjà un Sablière, j'aurais été convaincu de l'obligation d'en posséder un. Finallement nous pouvons causer un peu et je découvre les leviers de freins drillé d'un hippocampe, le sigle de M. Gibanel, dont c'était le vélo personnel. Les roues sont aussi remarquables par le peu de rayons qu'elles comportent et elles sont peintes à la manière de Marcel Borthayre mais ne seraient pas de sa main.
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Post by Munny on Jul 8, 2013 15:59:33 GMT 2
C'est quoi, du far breton ? C'est bon ?
Autre question, toi qui les as vu de pres, ces randonneuses equipees de multiples sac diversement remboures, ils trafiquent quoi ? Sur un parcours de cette longueur, vu le ravitaillement, tu peux meme te permettre d'oublier ton bidon. Alors, que transportent-ils ? Des journaux froisses pour faire gonfler les sac ? De l'ep2o en flocons ? Du tabac de la Semois ?
Je remarque les soigneux plans qui permettent d'eviter d'exposer ces freins pantographies d'hippocampes. Un sujet propre serait-il en preparation ?
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Post by Romuald on Jul 8, 2013 16:58:03 GMT 2
Bon, ceci me force à révéler prématurément la source de certaines illustrations iconographiques. Je pensais le faire à l'issue du récit, mais au train où vont les choses... Donc chez Rob, qui est venu à bicyclette et qui dans la foulée à visité le Val de Loire : www.flickr.com/photos/41842885@N04/sets/72157634407900848/Chez moi, photo juste pourrie qui ne rend pas hommage à la délicatesse du travail réalisé : FaR Breton, ou Farz, n. m., étouffe chrétien largement imbibé de rhum et parsemé de pruneaux d'Agen. Mais qu'est-ce ça venait faire ici, en pays de grande gabelle, car en matière de trucs qui calent il y en a un de local, le pâté aux prunes :
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Post by Romuald on Jul 9, 2013 10:31:30 GMT 2
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Post by Romuald on Jul 9, 2013 18:22:56 GMT 2
Le cahier de doléances. A noter qu'il est mentionné "le rendez-vous des passionnés de vélo et de mode vintage" et non pas "le rendez-vous des passionnés de vélo vintage". Faut le souligner pour les quelques non comprenant, pour pas qu'ils se gourent de manif à l'insu de leur plein gré la prochaine fois!
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Post by Romuald on Jul 10, 2013 13:54:31 GMT 2
Allez, on décolle de Brézé. Je remonte le parc pour récupérer mon bien et continuer le parcours. Grâce au tout premier emplacement, trop étroit pour des roues courantes mais qui convenait parfaitement pour les miennes, je suis stationné à l'entrée. Non loin de là, il y a un tandem bleu appuyé aux barrières. Celui-ci attire la curiosité car deux grands types sont quasi en extase devant. J'entends des gros mots "Reyhand", " Charrel", mais je ne peux qu'admirer tant de connaissance, j'apprécie beaucoup moins l'usage de bélier qui est fait de la machine que l'un des "connoisseurs" tient d'une main. Comme il joint le geste à la parole, l'émotion procurée par la vue de ce tandem semble intense, tout autant que les mouvements de va-et-vient qui pilonnent consciencieusement le pauvre vélo situé derrière. Je t'en foutrais moi de la randonneuse de luxe! En observant la scène, j'ai remarqué un rouleau de rubalise, la jolie chose discrète rouge et blanc qui sert à délimiter des zones, et une paire de ciseaux. Juste ce qu'il me faut pour mater enfin la rébellion de la sangle de cale-pied baladeuse. J'en prélève 5 cm, remet le matériel à son emplacement initial et lie la sangle. C'est reparti pour l'aventure. Une petite portion de route digestive plus tard, nous sommes au Coudray-Macouard pour un arrêt ravitaillement. C'est relativement proche de Brézé, j'étais prêt à poursuivre mais ayant entamé un début de conversation avec la personne sécurisant les arrêts, j'ai finalement posé le vélo. Je ne sais pas si ce Monsieur est bénévole, s'il est employé par le Département ou autre, mais c'est grâce à lui et à toutes les personnes qui s'occupent de l'évènement que nous vivons un moment en parfaite inconscience, sans se préoccuper des détails que eux gèrent. Je le remercie pour ça et il m'indique que lui aurait bien aimé participer également et que son vélo lui manquait beaucoup à ce moment précis. Il me conseille de bien profiter de chaque instant, ce que je m'efforce de faire mais je vais y mettre plus d'application en sachant cela!
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Post by Romuald on Jul 11, 2013 20:51:31 GMT 2
Flashback! Voici enfin dévoilé devant nos yeux ébahis la cause de l'arrêt sur le bas côté du gang Singer! Vu chez Tim Dawson : vintagebicycle.wordpress.com/Et non, ils étaient déjà arrêtés. Et ça ne répond toujours pas à la question "mais que transportait-il donc dans ses sacoches"?. Tim conseille vivement les photos fantastiques de Romain [à juste titre NDRUPP] www.flickr.com/photos/rohand/sets/72157634376194523/
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