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Post by Munny on Jun 26, 2013 15:48:41 GMT 2
A force de regarder des Singeries, tu confonds les métaux. Chrome et titane ce n'est pas la même chose. Encore un effet de la fièvre?
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Post by Romuald on Jun 27, 2013 10:09:01 GMT 2
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Post by Romuald on Jun 27, 2013 14:08:22 GMT 2
Séquence flashback : En face de l'échoppe "La Bicyclette" trônait fièrement cette réplique du vélo de Luis l'Espagnol de Mont-de-Marsan. Je m'approche pour mieux observer ce Speedwell qui m'avait déjà fait de l'oeil l'année dernière. Un Monsieur s'approche et engage la conversation. Je suis tellement dans le gaz que je ne m'aperçois même pas que c'est le propriétaire car le stand est celui de "Douze Dents". Quel c..., je fais. En temps normal j'aurais eu plein de question à poser (notamment comment on trouve un titane ultra confidentiel sur le marché et à ma taille), mais là je suis absent. D'ailleurs si quelqu'un(e) a idée de la chaîne qui est utilisée sur ce vélo, qu'il(elle) se manifeste pour livrer ici le nom du manufacturier (je laisse la porte ouverte à une réponse féminine car il est notoire que chez moi, par exemple, c'est Minette qui s'occupe de la mécanique et qu'elle est vachement calée). Reprenons à présent le cours normal de notre reportage en léger différé de Saumur. C'est pas le tout, mais le temps passe et il faut penser à plier les gaules. Nous repassons par la brocante, où je n'ai jeté qu'un oeil distrait à l'aller et le même au retour. Je sais que les bonnes affaires se font au tout début au déballage et que la mode du vélo ancien étant ce qu'elle est, il n'y a pas de raison que les tarifs soient bas. Reste le plaisir de farfouiller pour essayer de dénicher le truc rare, mais je n'ai décidément pas la tête à ça en ce moment. Le village a changé de lieu cette année et se trouve désormais dans la vaste étendue du site militaire de l'école de cavalerie. On perd le côté sympa d'être à proximité immédiate du centre-ville mais on gagne, en plus de la dilution du club vélocipédique de mon oncle, la possibilité de se garer à côté. De toutes façons il est trop tard pour aller faire un tour en ville et la météo n'incite pas à flâner. Nous dirigeons d'un pas décidé vers le parc de stationnement pour récupérer la woiture et continuer le périple. Installés dans la caisse, ceinture bouclée, clef de contact insérée, mouvement de rotation sur celle-ci et.... rien! Caramba, ça ne démarre plou, yé n'en peux plou. Ah c'est bien le moment. Qu'est-ce ça peut être? Pourtant je l'entretiens avec amour cette caisse, vidange tous les cinq ans (mais à l'huile de synthèse) et j'ai remis du lave-glace avant de partir, quelle ingratitude! Bon faut faire quelque chose, on ne va pas rester là, surtout que nous devons retirer la clé de la chambre si on ne veut rester dormir ici. Je lève le capot, débranche les fils de batterie, les remets et resserre le tout. Hop de retour dans l'habitacle avec une pensée positive et la mécanique de compétition abreuvée de ses deux Weber DCOM donne de la voix. Ouf!
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zalex
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Post by zalex on Jun 27, 2013 15:00:33 GMT 2
c'est ta voiture ? elle est trop mignonne
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Post by Munny on Jun 27, 2013 16:39:40 GMT 2
Nooon, Je ne peux y croire ... J'avais entr'aperçu une 205 rallye. Tu m'avais dis pour ton A110. Et voila qu'on nous fait des cachotteries et qu'on sort une Dauphine tdf 1959 ... qui serait équipée en Weber Une reconstruction connue de divers sites internet
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Post by Romuald on Jun 27, 2013 16:45:30 GMT 2
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Post by Munny on Jun 27, 2013 20:56:57 GMT 2
Je me doutais bien du piège.
La seule chose qui me faisait hésiter c'est les carbus de 205 rallye.
DCOE ou DCOM ?
De toute façon même s'ils seraient supposés meilleurs, j'aime pas le système de pompe de reprise. Comme équivalent, je préfère des DHLA même si je dois posséder une vingtaine de DCNF
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Post by Romuald on Jun 27, 2013 21:49:33 GMT 2
DCOM, les "dépollués"
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Post by Romuald on Jun 28, 2013 11:05:09 GMT 2
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Post by Romuald on Jun 28, 2013 18:08:29 GMT 2
On y est au dimanche matin et vu de la chambre à 8h30 ça ressemble à ça : Bouuuuhhhh, j'veux pas y aller. Faut bien pourtant, la réputation de Vélo Rétro Course est en jeux! Passons sous silence l'état piteux de la veille qui a fait que j'ai quitté le restaurant en ne finissant pas la bouteille de pinard. Une défaillance pareille ne se produit JAMAIS d'ordinaire, c'est dire l'état de décrépitude avancé dans lequel je me trouvais hier. Mais le mauvais oeil semble s'acharner ; le boyau de rechange que j'ai encollé à l'arrache il y a deux jours est mort de chez mort, tout craquelé, pas la peine de le plier, on fera sans. Normalement je ne me perds plus en route pour gagner St Hilaire St Florent par les routes du haut, mais là oui. Je ne reconnais rien dans le paysage, demi tour, on aperçoit la silhouette trouble du château de Saumur à l'horizon, ça doit être mieux. On n'était déjà pas en avance, ce qui fait qu'à peine garé, les dix coups de dix heures retentissent. C'est pas encore cette année que je vais partir avec tout le monde. J'enfile le reste d'équipement à la va vite, cherche le bracelet, le numéro, les colliers... Enfilage de godasses, comme l'année dernière. Je me demande si je ne vire pas au maniaque, je fais toujours les mêmes gestes au même moment. Ce sont également les mêmes que l'année dernière, c'est à dire sans cale pour pouvoir marcher. Rétrospectivement je dois avouer que ça été moins heureux! La faute aux cale-pieds qui sont un peu moins longs et maintiennent pas assez la chaussure en plus du placement légèrement reculé du métatarse qui ne favorise pas la puissance. Je ne sais pas encore que je vais devoir faire avec ça en plus de mon état pas tellement tibulaire mais presque. Et après un épisode panique c'est le départ, vers le départ qui est déjà parti. On remarquera que le capital confiance de la musette a été dilapidé en 2012 et le déficit pas encore comblé fait que je préfère le sac à dos pas vintage, mais presque. Je dois le traîner depuis 20 piges. Au bout de la rue, le flot du défilé de départ est en cours de tarissement mais il y a encore un peu de monde. Ma première participation à la première édition s'était soldée par départ solitaire derrière les teufteufs qui fermaient la marche. Je n'avais pas été esseulé très longtemps, après avoir bien respiré les gaz d'échappement, la montée du château m'avait permis de retrouver des congénères. Une fois de plus "les papys flingueurs" en tête du peloton ont dû dynamiter le départ et les vélos de courses sont loin. Il reste maintenant des cyclistes plus orientés balade qui risquent moins de surgir à donf à l'improviste et ça me convient pour le moment pour tenter de remettre les yeux en face des trous.
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Post by Romuald on Jul 1, 2013 14:34:12 GMT 2
Après ce démarrage tonitruant, nous voici dans l'artère principale de Saumur, la rue Beaurepaire. Cette mise en jambes me permet d'émerger progressivement et précautionneusement je commence à dépasser les groupes qui flânent. Ce n'est pas la fête du vélo où tout peut arriver (arrêt brusque pour faire demi tour etc.) mais il faut être très vigilant aux écarts qui peuvent survenir à l'improviste du fait d'un "coursier" qui déborderait le groupe de l'autre côté. Nous débouchons sur le quai Mayaud et notre horizon n'est plus seulement encadré par les vitrines et façades de tuffeau car la Loire s'offre maintenant à notre regard. Nous la longeons sur notre gauche jusqu'à ce que la coupole de Notre Dame des Ardilliers marque la fin de la cohabitation et l'apparition minérale du coteau sur notre droite et peu après de l'un de ses bâtiments phares, celui de Gratien-Meyer. saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/recit/ch43/r43d5economie.htmJe remonte toujours précautionneusement les groupes qui me précèdent, parfois avec des machines plus "grande surface de sport" que vintage. Il n'y a pas plus plat, comme parcours et celui-ci est aussi celui de la fête du vélo. J'aperçois alors une silhouette qui ne m'est pas inconnue. C'est Rob, ex-sujet de sa très gracieuse majesté la Reine Beatrix (vous n'ignorez pas qu'elle a abdiqué au profit de son fils Willem-Alexander). La tradition est respectée, il a amené un cycle en France, Routens, comme l'an passé. Nous atteignons Dampierre, qui marque la fin du plat pays et offre la première ascension de la journée. Elle n'est pourtant pas bien méchante, mais suffisamment pour faire mettre pied à terre aux cyclistes occasionnels. Avec l'habitude on sait qu'il vaut mieux mettre une dent de moins et que la maîtrise du surplace peu aider. Bien vite je me dégage de ce regroupement pour retrouver les vignes en ordre dispersé. Le bénéfice est de courte durée car voici de nouveau un goulet : la venelle d'accès au site troglodytique de Souzay-Champigny. Ce temps d'attente forcé se trouve meublé de commentaires divers et variés jusqu'à ce qu'un cycliste avec un accent, que je n'arrive pas à définir, s'improvise guide touristique et nous fasse bénéficier de la visite commentée à teneur à peine lourdingue. Vu qu'il y a foule et embouteillage, il profite de l'auditoire jusqu'à la sortie du site. Non loin de là se trouve un charmant édifice que nous ne visiterons pas, le manoir de Souzay, dit de la Vignole. Les anciens propriétaires, épris d'histoire et de romantisme du début du siècle dernier, ont tenté d'y localiser la dernière demeure de Marguerite d'Anjou. saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/bios/picard.htmwww.troglonautes.com/Troglos-road-trip-a-Souzay-Champigny-1_a809.html
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filoo
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Post by filoo on Jul 1, 2013 20:35:07 GMT 2
Merci Romuald pour ce reportage, qui d'années en années gagne en qualité, et redouble d'intérêt (pas facile de raconter 2 fois le même événement sans se répéter) même si cette fois tu as vraiment l'air d'avoir la tête dans le cul ... J'apprécie tout particulièrement ton intérêt pour les "à-cotés", et pas uniquement pour ces vieilles fripes qui accaparent d'autres témoignages. Aurais-tu le bon goût d'insérer dans ton récit une petite chronique gustative vinicole ... Un genre de banc d'essai définitif des vins du terroir que tu as du certainement expertiser avec méthode, rigueur et discipline ?
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Post by Romuald on Jul 1, 2013 20:53:39 GMT 2
Tu veux des adresses aussi? Je ne suis plus très fidèle aux vins d'Anjou depuis que j'ai viré bio il y a 10 ans. Mais je me fais encore violence pour boire du Champigny avec pesticide de temps en temps. Ce rouge parfumé, senteur de fruit rouge, cassis... me sert à accompagner les poissons. Car étant natif du vignoble nantais, je déteste le muscadet. Mon terroir de prédilection se situe désormais à deux pas de la centrale nucléaire d'Avoine, près Chinon, le pays de François Rabelais. St Nicolas, Bourgueil et Chinon, plus taniques, complexes et charpentés, le véritable trésor du coin!
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filoo
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Post by filoo on Jul 1, 2013 21:32:49 GMT 2
Je connais mai les rouges de cette région. Je dois approfondir. Je suis d'extraction Alsaco-Bourguignonne, assemblé avec du Cabardès ... Y a de quoi faire ! J'ai un faible pour le Chenin en blanc sec (Savennières, Saumur ...), mais là aussi je suis novice.
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Post by Romuald on Jul 3, 2013 10:23:39 GMT 2
Avant de poursuivre la balade, c'est peut être le moment de faire une mise au point.
Je vois ça et là des critiques sur la façon dont est organisé l'évènement : c'est trop ceci ou pas assez cela.
A ce moment là, il convient simplement de se demander si on y est à sa place ou pas. Parce qu'y aller et de ce fait accepter implicitement qu'il y ait du monde, que ça ne soit pas "convivial", etc., ce qui est logique et parfaitement prévisible pour un rassemblement de masse, et se plaindre ensuite ressemble à cracher dans la soupe.
Se plaindre que la majorité ne respecte pas au poil de cul près "les normes" sur l'habillage et la monture, il vaut mieux, dans ce cas, ne participer qu'à des reconstitutions dûment encadrées par des historiens spécialisés qui opèrent des contrôles stricts.
Que le plus grand nombre vienne s'amuser, se déguiser, avoir l'air de cyclistes, paraitre, se pavaner, poser avec les moyens du bord... comme le font un cercle restreint "d'initiés" semble être dérangeant, comme si on les volait ou les dépossédait de quelque chose.
De même que reprocher le manque de convivialité d'un rassemblement de masse quand sur espace restreint, sous couvert de tolérance et de sympathie bon teint, suinte l'arbitraire, l'intégrisme et l'intolérance, c'est assez moyen là encore.
Et quand on arrête de se regarder le nombril et que l'on ouvre un peu les yeux, le site classé patrimoine de l'Unesco qui sert de décors à nos ébats vélocipédiques ressemble plus à une réserve d'indiens où le paysage est sanctuarisé mais qui ne nourrit plus son homme.
C'est un territoire à vocation essentiellement agricole et viticole, secteurs économiques qui se portent au mieux évidemment.
Ca fait pas loin de 40 ans que cette région a misé sur le tourisme avec l'atout indéniable que constitue le patrimoine, alors lui reprocher de se servir d'une manifestation pour engendrer des retombées sur l'économie locale, ça fait un petit moment que c'est une réalité. Reveil!
De plus se focaliser uniquement sur l'Anjou Vélo Vintage est quelque peu réducteur. Combien y avait-il de participants pour l'ensemble la fête du vélo? Ce n'est plus 2000 mais on passe à 20 000 participants!
Le fait de barrer les routes et d'y interdire l'accès automobile en fait le succès. Ca été le cas aussi dans le département voisin de Loire-Atlantique, mais depuis que le moyens du département ne sont plus mobilisés, la fête du vélo est confinée dans des secteurs reculés et devient marginale.
Le Conseil Général du Maine et Loire est toujours mobilisé, la fête du vélo rencontre un grand succès, de même que les aménagements "Loire à vélo" qui sont sans commune mesure avec ceux qui ont été réalisé dans le département voisin.
La promotion du vélo est bien une réalité politique, il n'y pas à s'étonner que des retombées soient attendues.
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